Histoire de la marque S.Vialle
Afin de mieux cerner l’histoire de la marque S.Vialle, découvrez le témoignage de Sylvain. C'est un véritable passionné d’un secteur en pleine mutation.
Mon premier et mon seul choix d’études fut Morez. C’est là que je voyais mon avenir, je n’ai d’ailleurs postulé qu’à cette école. J’ai pris cette décision lors de la journée portes-ouvertes, après un accueil chaleureux de l’équipe pédagogique et des étudiants. J’ai rapidement compris que l’ambiance singulière qui régnait au sein de ce lieu plein de vie allait largement dépasser mes espérances.
Presque tous les élèves ont des préférences pour des disciplines particulières et je ne dérogeais pas à la règle. J’ai très vite montré un intérêt spécifique pour la fabrication de lunettes. C’est donc à l’école de Morez que j’ai réalisé mes premières lunettes à la main. J'ai ensuite utilisé le laser avec des amis qui suivaient une formation en photonique dans le même établissement.
Une fois mes études achevées, je suis parti travailler chez François Lachal à Périgueux. Ce fut une expérience très agréable, tant pour le cadre que pour l’équipe du magasin. J’ai également travaillé pour d’autres magasins et enseignes dans le but de diversifier mes compétences.
Suite à ces expériences très positives, je souhaitais découvrir de nouveaux horizons. J’ai donc demandé puis obtenu mon visa d’un an pour le Canada dans le cadre d’un programme vacances travail.
Arrivé au Québec, j’ai passé l’équivalence de mon diplôme d'opticien au Canada afin de pouvoir travailler sur place. Avec le recul, c’est à ce moment là que j’ai eu la sensation de saisir de manière globale les enjeux du marché de l’optique et c’est indéniablement l’une des plus belles expériences que j’ai vécu à ce jour.
C’est à mon retour en France, que commence une longue période d’acquisition du savoir et du matériel nécessaire à la création d’un atelier de créateur de lunettes indépendant. La fabrication des montures a très peu changé au fil des années. Chaque artisan travaille avec des machines relativement anciennes, améliorées par des générations d’ouvriers. Par exemple, je travaille sur des machines antérieures aux années 30. Ces machines ont été conservées fort heureusement par des amoureux de leur région (le bassin de la lunetterie à Oyonnax et Morez notamment) et de leur métier. Néanmoins, il s’est toutefois greffé des outils modernes, comme les commandes numériques.
La mise en œuvre de lunettes par dessin informatique m’a permis d’envisager de viser le marché du sur-mesure. Pour moi, les méthodes traditionnelles associées aux technologies contemporaines rendent la conception de lunettes plus malléable, brisant ainsi les codes de la grande série.
Me voilà donc au bout de presque 5 ans à avoir acquis différentes méthodes et techniques, à la tête de ma propre lunetterie, bien décidé à apporter un souffle nouveau au marché de l’optique.
